Proche aidant : ce qui change en 2020


Proche aidant : ce qui change en 2020

 

« Agir pour les aidants » : tel est le nom de la stratégie déployée sur plusieurs années par le gouvernement pour soutenir les proches aidants, dont plus de la moitié n’ont pas conscience de leur rôle réel, et par conséquent de leur importance. Certaines mesures sont mises en place dès 2020. Tour d’horizon de ce qui change pour les proches aidants à partir de janvier 2020.

 

La rémunération du congé proche aidant

À partir de 2020, la rémunération du congé du proche aidant est effective. Jusqu’alors, la rémunération des proches aidants n’était possible que si la personne en situation de handicap ou de dépendance touchait l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), et salariait le proche aidant qui s’occupait d’elle au quotidien, dans le cadre du plan d’aides de l’APA. Toutefois, cette embauche n’était possible que pour les proches aidants qui n’étaient pas le conjoint, le concubin, l’époux ou le partenaire de PACS de la personne en perte d’autonomie. S’occuper d’une personne de son entourage en perte d’autonomie avait donc un coût élevé, à moins qu’elle n’ait souscrit un contrat lui permettant de toucher un capital autonomie pour faire face aux dépenses. Par ailleurs, jusqu’à 2019, les aidants familiaux ne percevaient aucune rémunération pour le congé de proche aidant : ils pouvaient bénéficier de ce congé exceptionnel, mais perdaient leur salaire le temps de leur absence.

Ce qui change :

  • À compter d’octobre 2020, le congé de proche aidant ouvre droit à une rémunération pour les salariés, les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les chômeurs indemnisés. Versée par les caisses d’allocations familiales (CAF) ou la mutualité sociale agricole (MSA), selon le régime auquel est rattaché le proche aidant, elle sera d’un montant équivalent à l’allocation journalière de présence parentale. En outre, à partir de la même date, le congé de proche aidant indemnisé est pris en compte au titre des droits à la retraite, systématiquement, et sans que le bénéficiaire n’ait de formalité à accomplir.
  • À partir de janvier 2020, il est possible de demander un congé de proche aidant sans condition d’ancienneté dans l’entreprise (auparavant, il fallait compter au moins 1 an d’ancienneté pour pouvoir en bénéficier).
  • À partir de novembre 2019, les périodes de congé du proche aidant ne sont plus prises en considération pour le calcul des droits au chômage, afin de ne pas entraîner une baisse des allocations.

 

Les solutions pour le droit au répit du proche aidant

Au-delà de la rémunération du congé du proche aidant – pour éviter que le proche aidant ne subisse une perte de ressources trop importante –, des mesures sont aussi prévues pour améliorer les solutions de répit pour les proches aidants. Cela passe par le doublement des capacités d’accueil des plateformes de répit pour les proches aidants, d’ici à 2022, en diversifiant l’offre de répit, notamment grâce à :

  • La diversification des modes d’accueil temporaire ;
  • Des partenariats public-privé dans certains territoires, pour faire face aux besoins locaux ;
  • La généralisation du relayage à domicile : une tierce personne relaie le proche aidant au domicile de la personne en situation de dépendance, afin de ne pas perturber son quotidien, et effectue les mêmes actes que le proche aidant auprès d’elle.

 

Un numéro de téléphone national de soutien au proche aidant

Les proches aidants se sentent souvent isolés, seuls et livrés à eux-mêmes. Pour les soutenir au quotidien, un numéro téléphonique national est mis en place dès 2020, pour assister les proches aidants, les aider à se reconnaître comme tels, leur garantir un lieu d’écoute et d’information, et les orienter vers des interlocuteurs proches de chez eux. En parallèle et en complément de ce numéro de téléphone dédié aux proches aidants, un réseau de lieux d’accueil labellisés « Je réponds aux aidants » est créé, pour recevoir les proches aidants et leur permettre de décrypter les différentes aides et l’accompagnement existant, en fonction de leurs besoins spécifiques. Sur le plan financier, il est peut enfin être utile de souscrire en amont un contrat d’assurance & prévoyance santé. Avec les contrats Filiassur comme le contrat Capital Autonomie, vous disposez par exemple d’un capital pouvant servir à rémunérer un aidant en cas de perte d’autonomie.

N’hésitez pas à consulter la fiche solution Capital autonomie pour plus d’informations sur notre offre.