Qu’est-ce qu’un proche aidant ?


Qu’est-ce qu’un proche aidant ?

 

La caisse d’allocations familiales estime qu’entre quatre et huit millions de personnes en France sont des proches aidants, dont plus de la moitié sont des femmes. Quelle est la définition du proche aidant, et quel est son statut ?

 

Qu’est-ce qu’un proche aidant ?

Selon l’article L. 113-1-3 du code de l’action sociale et des familles, le proche aidant est :

  • Le conjoint, le concubin ou le partenaire pacsé de la personne en perte d’autonomie ;
  • Son ascendant (père, mère, grands-parents…) ;
  • Son descendant (enfants, petits-enfants…) ;
  • Son collatéral jusqu’au 4e degré (frères, sœurs, neveux…) ;
  • Toute personne qui entretient des liens étroits et stables avec l’aidé, même sans lien familial (voisin ou ami par exemple).

Il s’agit donc de personnes qui viennent en aide à une personne âgée dépendante, un enfant handicapé ou un adulte invalide, de manière régulière, sans être des professionnels du soin, et ayant une relation stable avec lui ou elle.

 

Comment devenir un proche aidant ?

Il n’y a pas de dossier ni de formalités à remplir pour devenir proche aidant d’une personne en perte de dépendance. Il s’agit en réalité d’un état de fait, d’une situation concrète d’assistance au quotidien d’une personne avec laquelle l’aidant entretient des liens familiaux ou de proximité. Le proche aidant assiste la personne en situation de perte d’autonomie dans les différents domaines de la vie de tous les jours : l’aide à la toilette, aux repas, à l’entretien du logement et du linge, l’assistance à la prise des médicaments et à l’administration des soins, le soutien psychologique, l’aide aux démarches administratives, l’accompagnement pour les sorties et pour les examens médicaux, etc.

 

Quel est le statut du proche aidant ?

Le statut du proche aidant est défini par l’article R245-7 du code de l’action sociale et des familles, mais il reste relativement flou du point de vue juridique et administratif. Pourtant, l’intensité de l’engagement auprès de la personne aidée a un coût sur la santé et/ou la stabilité psychologique de l’aidant. En outre, plus d’un tiers des proches aidants ont plus de 60 ans et s’occupent d’un parent plus âgé qu’eux, ce qui est d’autant plus épuisant pour eux. La caisse d’allocations familiales indique d’ailleurs que le proche aidant d’une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer s’occupe de celle-ci pendant plus de six heures par jour – soit presque un plein temps.

 

Quelles sont les aides auxquelles le proche aidant a droit ?

Si le proche aidant n’a pas de statut administratif clair, en revanche, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a pris en compte les risques d’épuisement psychologique et physiologique, en créant et en renforçant des aides pour les proches aidants :

  • Les proches aidants peuvent être salariés (salaire cumulable avec les revenus d’une autre activité) par la personne âgée dépendante bénéficiaire de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), à condition de ne pas être l’époux, le conjoint, le concubin, ou le partenaire de PACS de la personne âgée dépendante. Car l’assistance à une personne en situation de dépendance a un coût financier, qui peut aussi être compensé par la constitution d’un capital autonomie.
  • Les proches aidants familiaux peuvent obtenir de la part de leur employeur un congé de travail de 1 an au maximum, fractionnable, sans rémunération, à condition d’avoir une ancienneté de 1 an minimum au sein de l’entreprise, pour s’occuper de leur proche en perte d’autonomie.
  • Le droit au répit des proches aidants : attribué en concertation avec l’équipe médico-sociale qui établit le plan d’aides de l’APA, le droit au répit permet à l’aidant familial de se reposer, en plaçant la personne âgée dépendante dans une structure d’hébergement adaptée, en accueil de jour, ou en faisant appel à un service d’aide à domicile.

N’hésitez pas à consulter la fiche solution Capital autonomie pour plus d’informations sur notre offre.