En 2015, le cancer du poumon fera plus de victimes que le cancer du sein


C’est une nouvelle plutôt inquiétante que révèlent des travaux publiés dans la revue Annals of Oncology : le taux de mortalité liée au cancer du poumon pour les Européennes devrait pour la première fois en 2015 dépasser le taux de mortalité lié au cancer du sein.


Baisse de la mortalité liée au cancer en 2015

Les chercheurs de l’étude annoncent que de façon générale, le nombre total de cancers va continuer de progresser dans l’Union Européenne et ce notamment à cause de l’accroissement et du vieillissement de la population. Cependant, le taux de mortalité lié au cancer va quant à lui continuer de diminuer à l’exception de deux cas bien précis ; le cancer du poumon pour les femmes et le cancer du pancréas (de diagnostic difficile) pour les deux sexes.

Les estimations prévoient une progression de 9 %, ce qui ferait du cancer du poumon, le cancer le plus meurtrier chez les femmes. Le nombre de cancers du poumon chez les femmes européennes devrait ainsi augmenter à 14,24 décès pour 100 000 contre une diminution à 14,22 décès pour 100 000 pour les cancers du sein. Chez les hommes, le taux de mortalité des trois cancers les plus fréquents (poumon, colorectal et prostate) est en baisse comparativement à 2009 : -9 % pour le cancer du poumon, -5 % pour le cancer colorectal et -12 % pour le cancer de la prostate.

Disparités selon les pays

Avec des taux respectifs de 21 et 17 pour 100 000, les Britanniques et les Polonaises sont les plus touchées par le cancer du poumon dans toute l’union Européenne. Cela s’explique par le fait que « les femmes au Royaume-Uni ont commencé à fumer pendant la seconde guerre mondiale alors que dans la plupart des autres pays de l’UE, elles ont commencé après 1968. »

En France, même si les décès liés au cancer du poumon restent au deçà de la moyenne européenne, il n’empêche que l’inversion des courbes semble inévitable. Les femmes meurent de plus en plus du cancer du poumon, en raison de la progression du tabagisme féminin et du fait que le cancer du poumon demeure moins bien diagnostiqué et de moins bon pronostic que le cancer du sein.

La conclusion la plus favorable de l’étude pour 2015 est que «la diminution globale du taux de mortalité des cancers au sein de la population européenne, hommes et femmes, qui a commencé dans les années 1990 ne semble pas ralentir ».

 Sources : Le Figaro.fr, Le journal de Femmes.fr